+riviouveur Posted May 7, 2007 Share Posted May 7, 2007 (edited) Introduction Ce "dialogue", sous forme d'entretien avec moi-même ("riviouveur et son interviouveur"), est censé vous informer de ma vision sur le processus de "reviewing" (révision, publication, suivi, etc) des caches en France. Il n'engage que moi, et plus particulièrement, ne peut en aucun cas être utilisé pour demander des changements de politiques locales des "reviewers" des autres zones qui sont "couvertes" par ce forum. Ce sujet sera "pinned" (retenu en haut du forum) et "locked", car le but de ce message n'est pas d'ouvrir un fil de discussion. Par contre, je suis à votre disposition pour répondre à d'autres questions que vous pourriez poser à travers le forum. Bonjour, Monsieur ou Madame Riviouveur - et tout d'abord, pourquoi êtes-vous resté anonyme? L'anonymat est une pratique assez courante chez les "reviewers"; je dirais qu'environ la moitié d'entre eux ont choisi de ne pas révéler leur identité. Dans certains cas c'est parce qu'ils opèrent dans des régions où les relations entre géocacheurs, voire entre les géocacheurs et Groundspeak, sont parfois "tendues". Pour moi c'est plutôt un moyen d'établir mon "sérieux" auprès des géocacheurs français, afin que la majorité de ces derniers comprennent que j'agis de façon neutre dans la mesure du possible. Quel est votre statut? Etes-vous payé[e] par Groundspeak? Ha ha, ce serait sympa, mais non. Les "reviewers" font partie des "volunteers", qui oeuvrent pour Groundspeak (ndlr: maison mère de geocaching.com, Waymarking.com, et d'autres encore) sans rémunération, car apprécions énormément ce jeu (je devrais dire, "ces jeux", bien qu'étant un débutant en "Waymarking"). Il y a une petite différence entre "volunteer" et "reviewer" car il y a quelques "volunteers" qui ne sont pas des "reviewers", et il arrive parfois qu'une cache soit publiée par un "reviewer" qui est en fait un salarié de Groundspeak. Mais dans 99% des cas les mots sont interchangeables et on en utilise les deux dans nos discussions internes. Quels sont les problèmes les plus fréquents que vous rencontrez lors de la soumission d'une cache? Dans l'ordre décroissant: 1 Si le niveau de terrain est indiqué "une étoile", il faut rajouter l'icône "fauteuil roulant" avec "Edit Attributes", pour indiquer que la cache est accessible aux handicapés (ou du moins, au personnes se déplaçant en fauteuil roulant). Selon Groundspeak ceci n'est qu'une recommandation (et donc pas encore un "guideline", voire "règle"), mais j'insiste dessus avant la publication, pour plusieurs raisons: - Si on demande au placeur de le mettre après-coup, il risque d'oublier de le faire. - Dans la moitié des cas, le placeur n'a pas du tout pensé aux attributs, et c'est un bon moyen d'attirer son attention là-dessus. - Beaucoup de chercheurs ont compris que "terrain 1* égale accessibilité en fauteuil roulant", et comptent sur cette information quand ils cherchent; c'est parfois une indice précieuse, surtout quand on cherche une microcache en milieu urbain. 2 Pour les multi-caches, les waypoints intermédiaires et/ou final ne sont souvent pas saisis. Là encore, ce n'est pas 100% obligatoire mais j'insiste quand même sur ce point, ça permet d'éviter les problèmes de saturation, de cache finale dans un endroit visiblement illégal, etc. 3 La longitude est souvent saisie en "W" (ouest, proposé par défaut) au lieu de "E" (est). Quand je vois sur Google Maps que la cache se trouve quelque part dans le Golfe de Gascogne, c'est souvent signe d'un problème de ce type! 4 Si le placeur n'a pas renseigné ses "Home Coordinates", je ne peux pas voir la distance entre lui/elle et la cache, ce qui veut dire que je ne peux pas juger si la cache peut être maintenue. Dans quelques cas, le placeur a utilisé la fonction "Postal Code" pour renseigner les "Home Coordinates", et effectivement, on peut y saisir 75016, mais ça correspond à la ville de Irving dans le Texas et non Paris 16ème. 5 Et la grande classique: les caches de vacances. Pourquoi les caches de vacances sont-elles découragées? Il y a des endroits qui ont bien besoin de caches! La France est belle et il y a énormément d'endroits remarquables. En laissant une cache, les gens en vacances souhaitent peut-être immortaliser leur passage, voire "aider" les geocacheurs du coin (ou plutôt, leurs propres compatriotes dans ce qu'ils semblent souvent imaginer être un grand Disneyland où aucun français ne fait du geocaching...). Seulement voilà, il est rare qu'ils aient une boîte à munitions avec eux, le supermarché du camping ne vend pas de bon Tupperware, donc on recycle une boîte à crème glacée, on met un stylo de l'Hôtel Ibis, une feuille A4 pliée en 8, une savonette, une pièce de 50 centimes, un Travel Bug qu'on a oublié de placer depuis deux semaines, on écrit vite fait une description en allemand ou anglais ou néerlandais, et cela devient une cache. Dans ces cas, j'ai pris l'habitude d'écrire une note demandant qui va s'occuper de la cache. Et la réponse "euh... nos amis qui passent toutes les semaines dans cette forêt pour promener leur chien" ne suffit pas. Pour l'entretien correct d'une cache, il faut dans la pratique un géocacheur qui n'habite pas trop loin. Si le placeur arrive à convaincre ses parents (etc) de s'inscrire sur geocaching.com - c'est gratuit, après tout - et de mettre la cache sur leur "watchlist", cela suffit largement. Il m'arrive parfois de refuser une cache créée dans ces conditions, même quand le placeur m'assure qu'il passe "tous les 2 mois" dans le coin (c'est étrange qu'il y revienne six fois par an depuis des lustres, il est géocacheur depuis 2004, mais qu'il n'ait jamais cherché une cache dans la région avant ce dernier weekend de pont). Le plus amusant, c'est quand on me sort la carte "chantage" - "il y a un Travel Bug dans la cache, il sera perdu". La réponse est, bien sûr, "alors vous n'avez qu'à sortir le TB de la cache vous-même, lors de votre prochaine visite dans 2 mois". Les expériences des autres coins du monde à forte affluence "géotouristique" - je pense à l'Hawaï, ou certaines parties de la Floride - sont claires: les caches de vacances n'aident pas le geocaching à grandir dans une zone donnée; elles occasionnent plus de problèmes qu'elles n'en résolvent. Quels contrôles faites-vous sur l'emplacement d'une cache? Ça dépend de plusieurs facteurs, notamment l'identité du placeur - pour certains je pourrais publier leurs caches les yeux fermés, pour les nouveaux j'essaie de regarder de plus près, et pour un ou deux "spéciaux" je réserve une attention particulière. Je regarde toujours sur une carte pour voir s'il n'y pas de lignes de chemin de fer à proximité. Il arrive qu'on place une cache à 2 mètres d'une ligne active, ce qui est, bien évidemment, strictement interdit. Mais les lignes abandonnées sont souvent des endroits très intéressants. Si on me refuse ma cache, que puis-je faire? Il faut d'abord s'assurer que votre cache a effectivement été refusée. Dans un ou deux cas, j'ai demandé une petite information supplémentaire et le placeur de la cache ne m'a jamais répondu. Au bout d'un certain temps, j'archive la cache, pour qu'elle n'encombre plus les listes d'attente, mais cela ne veut pas dire que la cache est "supprimée"; elle peut toujours être désarchivée ultérieurement. Si une cache est refusée explicitement, vous avez le droit de savoir pourquoi. Par exemple, "Je ne peux publier cette cache car elle est située à 2 mètres d'une ligne TGV", avec un lien vers la "guideline" en question (certes, en anglais, mais n'hésitez pas à m'en demander la traduction). Vous avez aussi la possibilité d'envoyer un e-mail à l'adresse "appeals@geocaching.com", pour demander une deuxième avis. D'ailleurs, une des raisons qui font que la plupart des communications entre le placeur et le "reviewer" (avant la publication de la cache) ont lieu via les "Reviewer Notes", est parce que celles-ci sont stockées avec la cache, même après publication (elles sont archivées quand le "reviewer" clique sur le bouton "Publish"), ce qui permet de reconstruire au moins une partie de la discussion. Pour l'instant je ne sais pas comment marche cette procédure "en appel", car cela ne m'est pas encore arrivé. Je crois que, si la discussion en question a eu lieu en langue française, il nous faudra trouver un autre "reviewer" francophone pour l'interpréter! A part la publication des caches, quelles sont les autres tâches d'un "reviewer"? Grâce à des "Pocket Queries", j'ai toutes les caches de la France dans une base (GSAK). Avec des macros, j'arrive à identifier une bonne partie des caches qui ont des problèmes, comme par exemple deux ou trois DNF (ndlr: log du type "Did Not Find", cache pas trouvée) consécutifs, caches désactivées "temporairement" ou avec un log "Needs Maintenance" depuis un certain temps, etc. Si je pense qu'il faut intervenir, j'écris une note, et je vois comment le propriétaire de la cache y réagit. Une autre activité est la correction des erreurs dans les coordonnées, car au-delà de 161 mètres du waypoint d'origine - le fameux 0,1 mile - le propriétaire de la cache ne peut pas les changer seul. Assimilé à cela, il y a des changements de type de cache: une "Traditional" qui devient une "Multi" ou vice versa. Je reçois aussi - heureusement que c'est assez rare - une copie des logs du type "Needs Archived" (aussi connus sous l'abréviation "SBA" pour "Should Be Archived", "la cache devrait être archivée"). Là encore je commence par écrire une note au propriétaire avant de sortir les "gros moyens". Et je suis aussi un peu le représentant de Groundspeak en France, donc je répond à des questions d'ordre général: comment faire pour devenir Premium Member sans carte bancaire, est-ce que telle ou telle idée pour une cache marchera, comment faire en sorte que le joueur X arrête de m'embêter avec ses logs farfelus, etc. Est-ce que le site geocaching.com sera un jour disponible en français? Vous vous doutez que la (non-)traduction du site vers les langues autres que l'anglais est un souci majeur pour les "volunteers" européens. Je ne suis pas bien placé pour répondre directement à la question, mais je peux vous assurer que c'est sur la liste des choses à étudier, au moins, pour une prochaine mise à jour du site. Par contre, Groundspeak n'a pas l'habitude d'annoncer publiquement des nouvelles fonctionnalités sauf quand effectivement leurs mises en oeuvre sont plus ou moins certaines. Comment vous contacter? Si la "Reviewer Note" est le meilleur moyen de me contacter avant la publication d'une cache, en revanche, une fois la cache publiée, c'est plutôt à éviter, car, contrairement à ce que l'on pourrait (légitimement) s'imaginer, les "Reviewer Notes" ne sont pas reçues automatiquement par un "reviewer". Il y a des bonnes raisons pour cela (car il y a beaucoup d'états et de pays avec plusieurs "reviewers"), mais ce n'est pas évident. (Pour ma part, j'aimerais tout simplement enlever la possibilité pour les non-"reviewer" d'écrire une "Reviewer Note" sur les caches déjà publiées.) Quand je publie une cache, je la mets parfois sur ma "watchlist" - au moins jusqu'au premier "Found" - dans les circonstances suivantes: - Multi- ou Mystery cache (car il y a souvent des erreurs de jeunesse: problème erreur de saisie dans un indice, etc). - Première cache d'un nouveau placeur. - S'il y a eu de longues discussions avant la publication. Mais cela ne couvre pas tout; même le placeur le plus expérimenté peut se tromper pendant la saisie des coordonnées d'une simple cache traditionnelle. Dans ces cas, non seulement je ne verrais pas le problème (au moins, avant 2-3 DNF), mais en plus, si l'erreur est de plus de 161m, l'utilisateur aura besoin de mon aide pour corriger les coordonnées. La façon la plus simple pour me contacter est donc via un e-mail à l'adresse riviouveur@gmail.com. Edited May 27, 2007 by riviouveur Link to comment
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